INTERVIEW
1 - Vous avez toujours rêvé de danser?
Entre 7 et 11 ans j’ai détésté le ballet. Et puis je me suis mis à l’apprécier et à admirer des maitres tels que Michael Jackson et Mikhail Baryshnikov.
2 - Quelqu’un dansait-il dans votre famille?
Non, mes parents étaient tous deux médecins. Mon père s’intéressait aux arts martiaux. Un jour il m’a envoyé au cours de ballet parce que je m’étais mal conduit en classe d’arts martiaux. Il m’a dit que si je ne me tenais pas bien aux arts martiaux , il me mettrai en tutu.
4 - Qu’est-ce-que vous aimez le plus dans votre formation de danseur?
J’apprécie beaucoup la technique et la base que m’ont données la danse classique. Mais j’ai toujours pensé que j’étais meilleur en danse contemporaine. Cependant c’est la discipline apprise aux arts martiaux qui m’est le plus cher.
5 - Vous souvenez-vous de votre premier rôle sur scène?
J’ai dansé de nombreux rôles dans “Le Casse Noisettes” quand j’étais plus jeune, mais mon premier rôle principal a été “Le Fils Prodigue” de Balanchine, quand j’avais environ 16 ans.
6 - Quels autres rôles classiques avez-vous aimé?
J’ai adoré danser Basilio dans “Don Quichote” et Albrecht dans “Gisèle”.
J’ai aussi aimé jouer le rôle principal dans ”Othello” de Lar Lubavich.
7 - Ensuite votre carrière internationale a demarré…
Depuis que j’ai gagné la medaille d’Or à14 ans j’ai dansé dans le monde entier dans plus de 20 compagnies de danse. Pour n’en citer que quelques unes : le Dance Theater of Harlem, American Ballet Theater, le Ballet Kirov, le Ballet National de Chine.
8 - Est-ce-qu’il vous manquait quelquechose quand vous dansiez dans ces companies?
J’en avais assez de ne pas être poussé jusqu’à mes limites dans tous les aspects de mon art. J’ai besoin d’être satisfait pas seulement par les pas de danse, mais par l’émotion, la mise en scène, et quelqu’un ou quelquechose d’unique, une découverte. Je ne crois pas qu’UNE SEULE compagnie puisse m’apporter tout cela….d’où la creation de BAD BOYS OF DANCE.
9 - Alors vous créez votre propre compagnie…
Oui, en Juillet 2007 nous avons donné notre première représentation à l’American Dance Festival à Jacob’s Pillow.
10 - Le fameux Mel Howard est producteur de vos shows, c’est lui qui vous a découvert?
J”ai rencontré Mel il y a plus de 10 ans à New York. Nous avons été présentés par un ami commun. Il a suivi ma carrière quand j’etais seul, et quand j’ai commencé “BAD BOYS OF DANCE” il a contribué à faire connaitre notre art dans le monde.
11 - Avez-vous convaincu Mel immédiatement de “rocker le Ballet”?
J’ai une grande confiance dans les idées et les conseils de Mel. Il a eu beaucoup de succès dans le monde du spectacle et moi je suis nouveau, un jeune metteur en scène. Heureusement Mel me fait confiance, et il sait que toutes mes expériences en tant que danseur ont fait de moi un metteur en scène qui aime plaire à ses danseurs, au public, et à tous ceux qui contribuent au spectacle. Je ne dirais pas que je l’ai convaincu immédiatement. Mais il est toujours prêt à croire en ma vision.
12 - Vous voulez jouer pour un public jeune, n’est-ce-pas?
Bien que j’apprécie chaque personne qui vient à mes spectacles, j’adore danser pour les gens de ma génération. La plupart des jeunes pensent que le théâtre est réservé aux gens riches et âgés. Je crée des spectacles qui plaisent à un grand éventail d’âges, et mes shows changent cette perception.
13 - Qu’a-t-elle de spécial, votre compagnie?
Je crois que “Rock The Ballet” va bien au delà de l’expérience normale d’une compagnie de danse. Le show est plein de jeune talent exceptionel, avec les garçons et la fille dont la plus jeune a 18 ans. Ma femme et moi avons 27 et 28 ans, et nous avons fait la chorégraphie, moi la mise en scène et le rôle principal.
Chaque jour je suis sidéré par notre succès, et tellement reconnaissant que les gens continuent à venir
Propos recueillis par Dagmar Fischer
Votre commentaire : | |
On vient de voir le spectacle à Nantes. Vraiment super, moi qui ait une formation classique j’ai adoré le mélange des styles. Et quel punch… On a envi de venir avec vous sur scène